Publiée depuis 1948, la revue International Social Security Review (ISSR) est la plus importante publication trimestrielle internationale en matière de sécurité sociale dans le monde.
En l'absence de contrat bilatéral entre les Etats‐Unis et le Mexique sur la portabilité et la totalisation des cotisations de sécurité sociale, le présent article examine l'accès aux prestations d'assurance‐maladie et de retraite et le statut d'emploi des travailleurs migrants mexicains. Nous avons constaté que les migrants qui rentrent chez eux après avoir passé moins d'un an aux Etats‐Unis bénéficient du même accès aux prestations de sécurité sociale que les non‐migrants. Ceux qui ont passé au moins un an aux Etats‐Unis ont en revanche moins accès à l'assurance‐maladie publique ou aux prestations de sécurité sociale et pourraient être davantage touchés par la pauvreté en vieillissant. Ces résultats sont destinés à alimenter le débat sur l'instauration d'un accord de sécurité sociale entre les Etats‐Unis et le Mexique, qui améliorerait la sécurité sociale des migrants rentrés chez eux.
Le régime de pension Mbao est un système de compte individuel d'épargne volontaire, auquel peuvent s’affilier tous les travailleurs kenyans, sans conditions de ressources ni d'âge. Il est conçu pour offrir un dispositif répondant aux particularités du secteur informel et pour encourager ces travailleurs à épargner. La principale innovation de ce régime porte sur le fait que les travailleurs gagnant peu de revenu peuvent facilement y participer, les cotisations et le solde des comptes pouvant être de faibles montants. Les participants peuvent en outre effectuer leurs cotisations à n'importe quel moment et depuis n'importe où, à l'aide de leur téléphone mobile. Ces innovations ont été rendues possibles grâce aux avancées technologiques, qui ont diminué le coût des téléphones mobiles et des communications, et à la mise en place par les entreprises des paiements mobiles. Le régime est administré par les entreprises privées.
Les gouvernements des Etats‐providence développés manifestant de plus en plus d'inquiétude face au nombre élevé de personnes en âge de travailler qui sollicitent des prestations sociales, les politiques visant à réduire le degré de «dépendance à l'égard des prestations» ont pris de l'importance. Toutefois, ces politiques sont élaborées sur la base de données empiriques peu fiables. En effet, rares sont les pays qui collectent de manière systématique des données nationales sur les effectifs de bénéficiaires. De surcroît, certains régimes de sécurité sociale se chevauchent et les catégories administratives évoluent au fil du temps. Enfin, le fait que le traitement des systèmes nationaux de transfert ne soit pas harmonisé à l'échelle internationale complique encore les comparaisons entre pays. Dans le présent article, nous commençons par identifier et analyser certains de ces problèmes et examinons les solutions qui pourraient leur être apportées. Nous nous appuyons ensuite sur des données administratives sur les effectifs recueillies dans six pays européens pour illustrer l'évolution de ces effectifs dans le temps et dans les différents pays. Nous cherchons ainsi à apprécier dans quelle mesure les données sur les effectifs de bénéficiaires de prestations pourraient constituer un indicateur scientifique de nature à apporter un éclairage sur l'évolution de l'Etat‐providence dans le temps et dans les différents pays.
La méthodologie choisie pour établir le bilan comptable d'un régime de pensions de sécurité sociale dépend principalement du mode de financement du régime. En se fondant sur l'exemple du Régime de pensions du Canada, le présent article montre que, si la pérennité financière d'un régime par répartition ou par capitalisation partielle est évaluée au moyen d'un bilan actuariel, la méthodologie retenue devrait tenir compte des cotisations qui seront versées à l'avenir par les assurés actuels et futurs. Il examine les bilans établis pour un groupe ouvert, ainsi que les méthodes utilisées aux Etats‐Unis et en Suède.
Les régimes de retraite et leurs réformes sont en perpétuelle mutation en raison des changements de priorités, des besoins de réforme et de contextes qui reflètent des événements objectifs, mais aussi une évolution des mentalités et des perceptions. Du fait de la crise financière actuelle et de l'adaptation à un nouvel « état normal» encore incertain, les futurs régimes de retraite différeront de ceux des années passées. Les objectifs du présent article sont les suivants: a) examiner rapidement les principaux changements qui nécessitent de mettre en œuvre des réformes; b) souligner les principales tendances suivies pour réformer les piliers des régimes de retraite au cours des vingt dernières années; et c) présenter les domaines politiques sur lesquels devront se concentrer les décideurs pour que les réformes induisent une réelle différence.