Excellence en administration

  • Lignes directrices de l'AISS:
  • Promotion de la santé sur le lieu de travail

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Promotion de la santé sur le lieu de travail -
A.3. Structurer la promotion de la santé sur le lieu de travail

Identifier et impliquer les parties prenantes

La promotion de la santé et du bien-être sur le lieu de travail est une activité à plusieurs niveaux. L’identification des différentes parties prenantes constitue une première étape cruciale lors de la mise au point d’une approche proactive de promotion de la santé et du bien-être des travailleurs. Les partenaires extérieurs d’une institution de sécurité sociale peuvent être, par exemple, des autorités nationales et locales, des organisations non gouvernementales (ONG), la société civile, les employeurs et les syndicats, les organisations professionnelles et les organisations du secteur privé qui jouent un rôle dans le secteur de la santé.

La création de lieux de travail réellement positifs pour la santé résulte non de l’action d’un seul partenaire, mais des efforts conjugués de nombreux acteurs. Toutefois, les parties prenantes qui appartiennent aux lieux de travail censés promouvoir la santé (partenaires internes) occupent une place particulièrement importante. Il convient donc de faire participer leurs représentants aux échanges et aux activités de planification à tous les niveaux. Leur implication légitime et cautionne la participation de parties prenantes internes d’autres entreprises ou organisations à la promotion de la santé sur le lieu de travail.

Par conséquent, pour que la promotion de la santé sur le lieu de travail ait des effets positifs et durables, il est impératif d’identifier les partenaires internes et externes à tous les niveaux et d’établir avec eux de véritables partenariats, alliances et relations de coopération.

Il importe également de recourir à un processus adapté pour identifier ceux qui sont intéressés par ces enjeux et les impliquer. Il est par exemple possible de conduire une analyse des parties prenantes. Il existe de nombreux modèles d’analyse des parties prenantes, et nombre d’entre eux se recoupent. Quel que soit le modèle retenu, l’essentiel est que, une fois terminée, l’analyse permette de bien connaître chacune des parties prenantes. Les principales questions à poser sont notamment les suivantes:

  • quelles sont les connaissances, impressions, attentes, convictions et priorités des parties prenantes potentielles en matière de santé sur le lieu de travail;
  • quels menaces, risques, coûts et avantages les questions de santé sur le lieu de travail représentent-elles pour chaque partie prenante potentielle;
  • quelles sont les principales préoccupations des parties prenantes en matière de santé sur le lieu de travail;
  • en quoi les préoccupations des parties prenantes en la matière diffèrent-elles;
  • quels sont leurs points de convergence;
  • quels rôles souhaite-t-on voir jouer les parties prenantes ou comment souhaite-t-on qu’elles s’impliquent dans les actions menées pour promouvoir la santé sur le lieu de travail.

Faire participer les parties prenantes constitue une étape décisive de la mise au point d’une stratégie durable et cohérente de protection et de promotion de la santé et du bien-être des travailleurs dans différents types d’entreprises et territoires géographiques. Il faut cependant choisir des modalités de participation positive adéquates. Il est par exemple possible:

  • d’instaurer une véritable coopération et des partenariats dès le départ;
  • de définir un programme commun;
  • d’indiquer la manière dont les désaccords et conflits susceptibles de survenir peuvent être réglés;
  • de disposer de principes directeurs clairs, faisant l’objet d’un consensus;
  • d’avoir des arguments convaincants pour encourager les parties prenantes à s’impliquer.

Les institutions de sécurité sociale sont bien placées pour obtenir que les parties prenantes s’impliquent. Pour obtenir cette participation, il est indispensable de tisser des liens, lesquels peuvent reposer sur:

  • une volonté d’atteindre des buts ou des objectifs communs (en l’occurrence, l’amélioration de la santé des salariés);
  • l’instauration d’une coopération, et non d’une concurrence, pour parvenir à cette amélioration;
  • une relation reposant sur l’ouverture, la transparence, ainsi que la confiance et le respect mutuels;
  • la reconnaissance de la diversité des parties prenantes et de leurs besoins (ainsi, les besoins exprimés par le ministère du Travail en matière de bien-être du personnel sont différents de ceux exprimés par les employeurs et les syndicats, même si tous ces acteurs veulent parvenir aux mêmes résultats).

Les institutions de sécurité sociale ont indiscutablement une mission à remplir dans le domaine de la santé et peuvent donc être considérées comme l’acteur clé de la promotion de la santé sur le lieu de travail.

L’effet de synergie de l’implication des parties prenantes

Une coopération effective entre l’ensemble des parties prenantes – que ce soit au sein de l’institution de sécurité sociale, au niveau national ou régional, ou au sein de chaque entreprise ou organisation – permet de créer des synergies positives pour la promotion de la santé sur le lieu de travail. Quel que soit le niveau ou le contexte, les activités menées pour promouvoir la santé et le bien-être sur le lieu de travail ont plus de chances de se révéler efficaces si les principes ci-après sont respectés:

  • clarté des rôles: les parties prenantes savent ce qui est attendu d’elles;
  • respect et confiance: tous les aspects de la relation entre les différentes parties prenantes sont fondés sur la confiance et le respect mutuels;
  • attributions et responsabilité: les parties prenantes savent ce qu’elles ont à faire et peuvent être tenues pour responsables de leurs actes;
  • reporting: des mécanismes clairs sont en place et sont utilisés;
  • réalisme des attentes: les buts et objectifs sont définis sur la base des principes du modèle SMART (c’est-à-dire qu’ils sont spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporels).
  • reconnaissance des efforts: les parties prenantes et les efforts qu’elles déploient sont valorisés.