Il est essentiel que les institutions de sécurité sociale qui œuvrent pour promouvoir, défendre et soutenir la mise en place de programmes efficaces de retour au travail associent à cette démarche un large éventail de parties prenantes individuelles et institutionnelles. Bien que les cadres législatifs qui les régissent ne comportent pas toujours des dispositions pour favoriser le retour au travail et puissent de ce fait leur imposer des limites, ces limites ne doivent pas les empêcher de tenter d’améliorer les résultats en matière de retour au travail en tirant des enseignements des nombreuses expériences nationales et internationales qui ont permis d’obtenir des résultats structurels durables. En outre, bon nombre d’institutions de sécurité sociale sont parvenues à influencer stratégiquement les résultats en matière de retour au travail, soit en faisant évoluer le cadre législatif soit en adoptant des mesures institutionnelles individualisées à travers la fourniture de services d’aide ciblés.
Cinq lignes directrices destinées aux institutions de sécurité sociale sont présentées à cet égard:
- les parties prenantes;
- le cadre juridique et le cadre politique;
- travailler au sein du cadre juridique;
- comprendre les bonnes pratiques internationales et en tirer des enseignements;
- exercer une influence sur le système.
Le conseil et la direction ont un rôle capital à jouer dans la mise en place d’un système de retour au travail efficace et respectueux des normes.
Il convient d’appliquer ces lignes directrices en adoptant une approche «descendante», qui favorise l’appropriation des valeurs qu’elles contiennent et permet ainsi qu’elles soient acceptées simultanément par l’ensemble de l’organisation.
Globalement, pour qu’un programme de retour au travail se révèle fructueux, il est indispensable que la personne concernée ait accès aux droits décrits dans la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. Il importe que le processus de retour au travail soit toujours transparent, parce que cette transparence sera synonyme d’acceptation et de confiance. En l’absence de cette forme d’acceptation aux niveaux individuel et institutionnel, notamment au sein des syndicats et des organisations qui œuvrent dans le domaine du handicap, les programmes de retour au travail ne seront ni efficients ni efficaces.