Les approches et les services de prévention varient d’un pays à l’autre, reflétant les différences de niveau de développement socio-économique, de politiques et de cadres juridiques.
Les institutions de sécurité sociale ayant pour mission de servir des prestations de chômage ont un intérêt stratégique à œuvrer en faveur de l’emploi et de l’efficience des marchés du travail. Or, elles continuent trop souvent d’accorder la priorité à l’indemnisation des chômeurs en réaction à la réalisation du risque au lieu d’agir pour empêcher que cette indemnisation soit nécessaire.
Les institutions de sécurité sociale et de l’emploi disposent de données détaillées sur les chômeurs, ce qui constitue un atout précieux pour la mise au point de mesures actives soit générales, soit ciblées au niveau sectoriel ou régional, ou au niveau de certains groupes de travailleurs plus vulnérables. Ces données peuvent aider à repérer les secteurs dans lesquels la demande de main-d’œuvre augmente et apporter ainsi un éclairage quant aux formations à proposer pour augmenter l’offre de main-d’œuvre. Elles peuvent aussi permettre d’identifier précocement les secteurs en déclin et les travailleurs qui risquent de perdre leur emploi, auxquels une attention particulière devrait être accordée.
C’est en impliquant toutes les parties prenantes concernées, notamment les partenaires sociaux, les acteurs de l’éducation et de la formation, les autorités gouvernementales et les spécialistes du marché du travail, que les institutions de sécurité sociale parviendront à promouvoir activement une culture proactive et l’élaboration de mesures visant à améliorer les résultats à l’échelon individuel et au niveau de l’entreprise, à réduire la dépendance et à favoriser la croissance économique au niveau national.
Les lignes directrices présentées dans cette partie aideront les institutions compétentes à adopter des mesures de prévention du chômage permettant de réduire le besoin de prestations monétaires et de services de réintégration tout en favorisant des carrières plus durables et un marché du travail plus inclusif.