Les décisions d’investissement tiennent compte de la nature du passif de l’institution de sécurité sociale. La stratégie de placement reflète notamment le niveau, les échéances et la nature des flux de trésorerie du passif, ainsi que la prévisibilité de ces échéances.
Dans le cadre de cette analyse, il convient d’effectuer des projections afin de déterminer si la stratégie de placement permettra à l’institution de sécurité sociale d’accomplir sa mission et ses objectifs. Les actifs de l’institution de sécurité sociale doivent être modélisés en fonction du passif ou d’un indicateur approprié. Le recours à une modélisation actif-passif peut constituer un atout majeur dans la gestion et le processus de gouvernance de l’institution.
Toute modélisation doit veiller, par exemple, à comptabiliser correctement l’inflation dans le profil de trésorerie de telle sorte que, si l’on projette un taux d’inflation plus élevé, celui-ci s’applique à la fois aux actifs et aux flux de trésorerie réels, de façon à pouvoir calculer correctement le risque et le rendement escompté pour les actifs nominaux. De même, l’échéancier des flux de trésorerie modifiera le profil de risque du régime et des actifs correspondants jugés comme un bon investissement.
Cette ligne directrice devra être lue en combinaison avec les Lignes directrices AISS-OIT en matière de travail actuariel pour la sécurité sociale, en particulier les parties A et C.