Solutions administratives pour l'extension de la couverture
L’Afrique est la région qui affiche le taux de couverture sociale formelle le plus faible au monde, mais la sécurité socio-économique repose aussi sur des systèmes fondés sur le soutien de la famille et de la communauté, qui jouent un rôle important dans la protection des personnes confrontées aux aléas de l’existence.
Le changement climatique et la protection de l’environnement occupent une place de plus en plus centrale dans le débat mondial sur la sécurité sociale. Ce constat s’explique principalement par le rôle clé que jouent les prestations et services de sécurité sociale dans l’atténuation des effets socio-économiques néfastes du changement climatique sur les personnes et les familles, ainsi que par les pressions grandissantes qui s’exercent sur les systèmes de sécurité sociale en raison de la nature évolutive des risques liés au climat.
Solutions administratives pour l'extension de la couverture
L’extension de la couverture de sécurité sociale constitue l’un des plus grands défis pour la quasi-totalité des membres de l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS) en Afrique. C’est pourquoi «la couverture de la sécurité sociale pour une population active diversifiée» est l’une des quatre priorités thématiques de l’AISS pour le triennium 2023-2025. Ce point d’attention fait suite au travail considérable accompli au cours du triennium précédent pour étendre la couverture de sécurité sociale, qui a mené à la publication de nouvelles lignes directrices en matière d’extension de la couverture de sécurité sociale en octobre 2022.
Solutions administratives pour l'extension de la couverture
L’extension de la couverture sociale est au cœur des activités de l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS) et de ses membres. Elle constitue l’une des principales priorités thématiques de l’AISS pour le triennium 2023-2025, durant lequel l’accent sera plus particulièrement mis sur les innovations et les stratégies envisageables pour étendre le bénéfice des régimes contributifs aux personnes qui exercent une activité indépendante ou travaillent dans le secteur informel, ainsi qu’aux travailleurs migrants et autres groupes difficiles à couvrir.
Technologies de l'information et de la communication
Extension de la couverture
Grâce à des partenariats stratégiques et des solutions modernes de technologies de l’information et de la communication (TIC), les institutions membres de l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS) renforcent la portée, l’étendue et l’adéquation de la couverture de la sécurité sociale.
Les décideurs publics et les institutions d’Afrique ont conscience de la nécessité d’étendre la couverture de la sécurité sociale sur le continent. L’adoption par l’Organisation internationale du Travail (OIT) de la Recommandation (no 202) sur les socles de protection sociale, 2012, a renforcé cette conviction. La couverture légale s’est sensiblement élargie dans la région ces dernières décennies, mais les taux de couverture effective demeurent faibles, en particulier parmi les travailleurs du secteur rural et de l’économie informelle.
Technologies de l'information et de la communication
Qualité des services
La qualité des services est une priorité pour les institutions de sécurité sociale membres de l’AISS de la région Afrique. Elles sont déterminées à répondre aux attentes croissantes du public, qui aspire à de meilleurs services de sécurité sociale. La formation du personnel, les pratiques innovantes, la recherche, la redéfinition des processus, l’établissement de partenariats, le recours aux nouvelles technologies et l’amélioration des pratiques de gouvernance sont au nombre des principales stratégies et démarches utilisées pour accroître les capacités institutionnelles pour améliorer les services. L’administration électronique gagne du terrain sur le continent, plus de 34 pays proposant des services en ligne ou, au minimum, un portail d’information du public. En tirant parti d’innovations dans divers domaines administratifs, l’Afrique place la barre plus haut dans trois domaines simultanément: la qualité des services, la transparence et la bonne gouvernance.
L’accès effectif à une protection sociale adéquate est au coeur du développement durable, de la cohésion sociale et de la résilience sociale et économique. C’est pourquoi au cours des décennies écoulées, les gouvernements africains ont réaffirmé leur volonté de renforcer la couverture et de l’étendre à une grande majorité de la population du continent. Les taux de couverture effective n’en demeurent pas moins globalement faibles et présentent des disparités au sein des pays et des différentes branches de la sécurité sociale en raison de la faible participation de la main d’oeuvre dans l’économie formelle (OIT, 2017).
Erreur, évasion et fraude dans les systèmes de sécurité sociale
Recouvrement des cotisations et conformité
La prévention et la détection de l’erreur, de l’évasion et de la fraude (EEF) revêtent une importance capitale pour les systèmes de sécurité sociale. L’erreur, l’évasion et la fraude ont un impact direct sur diverses dimensions de la sécurité sociale. D’une part, les conséquences économiques du non-recouvrement des cotisations et du versement de prestations indues risquent de compromettre la viabilité économique des régimes. D’autre part, les conséquences non économiques se traduisent par la perte de droits sociaux par les travailleurs et leur famille, par un dumping social qui empêche une concurrence économique équitable et par un affaiblissement de la confiance dans le système de sécurité sociale (Goveia et Sosa, 2016).
Initialement conçu pour protéger la valeur des actifs financiers et garantir la viabilité financière et la pérennité des régimes de retraite, l’investissement des fonds de réserve de la sécurité sociale a gagné en importance au point de devenir un processus métier central dans l’administration de la sécurité sociale. Au départ, les décisions prises en matière d’investissement dépendaient principalement de la recherche de capitaux par les investisseurs et étaient guidées par les principes fondamentaux formant le triptyque sécurité-liquidité-rentabilité. Les fonds étaient essentiellement investis dans des instruments financiers et/ou sur les marchés financiers (Cichon et al., 2004).